Dévoilé à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de présentation du Tour de France, le parcours de l’étape du Tour de France 2023 cyclo est désormais connu. Une fois de plus, c’est au sein du massif alpin que se déroulera la plus grande cyclosportive du monde. Le dimanche 9 juillet 2023, 6 jours avant le passage des coureurs professionnels, les plus de 16 000 cyclosportifs effectueront l’étape 15 du Tour de France homme, reliant Annemasse à Morzine en traversant le massif du Chablais. Place au décryptage de ce parcours dense qui empruntera certains cols mythiques des Alpes du Nord.
Les principales difficultés répertoriées du parcours :
- Le col de Saxel – 944m
- Le col de Cou – 1116m
- Le col du Feu – 1117m
- Le col de la Ramaz – 1619m (par Mieussy)
- Le col de Joux-Plane – 1691m (depuis Samoëns)
Lien vers le parcours GPS et le fichier GPX à télécharger : https://www.strava.com/routes/3063751631221888868
Analyse du parcours de l’étape du Tour 2023 cyclo
Sûrement que les cols empruntés lors de cette étape du Tour 2023 cyclosportive ne sont pas aussi connus que le Galibier ou la montée de l’Alpe d’Huez, mais il ne faut pas pour autant sous estimer la difficulté de cette édition. Ce ne sont pas moins de 4100 m de dénivelé positif qu’il faudra accumuler sur une distance de 154 km. Une chose est sûre, en 2023, il ne sera pas question de haute altitude, le point culminant du parcours étant le col de Joux-Plane, et ses 1691m, en guise de juge de paix. On notera la très faible présence de vallée, si ce n’est celle du Giffre entre Taninges et Samoëns.
D’un point de vue plus logistique, un retour en vélo à Annemasse est possible, en passant par Thonon-les-Bains (le col des Gêts restant fermée jusqu’au passage du dernier coureur en course). Il faudra ainsi ajouter environ 60km et 200m de D+ si vous envisagez ce retour à vélo. L’organisation annoncera certainement un itinéraire recommandé pour le retour au départ.
Le massif du Chablais : une première moitié casse-pattes
Au départ d’Annemasse, en Haute-Savoie, les milliers de cyclistes prendront la direction du massif du Chablais, sur les hauteurs du lac Léman. Les premiers kilomètres seront en prise, avec un pourcentage variant entre 2 et 3%. On peut décomposer la première difficulté du jour, le col de Saxel en 2 parties. Une première, roulante entre 3 et 5% jusqu’au village de Boëge, un replat de 2 km puis les 4 derniers kilomètres à 4,7% de pente moyenne jusqu’au col. Rien d’insurmontable, mais cela permettra de créer certains groupes pour la suite du parcours. La descente vers Fessy se fait en partie en forêt, mais n’est pas des plus techniques. Il faudra quand même rester prudent car à ce stade de la course, les pelotons seront encore denses.
Col de Cou et col du Feu : petits mais costauds
Une fois arrivé à Fessy, on prend à droite pour entamer l’ascension du col de Cou : 7 km à 7,4% de moyenne tout de même ! Si le profil est assez régulier, on notera une rupture de pente jusqu’à 12% pendant 350m en milieu d’ascension, avant un replat de 200m. Le genre de petite surprise que peut réserver cette étape du tour 2023 cyclo, et qu’il vaut mieux avoir en tête pour savoir où l’on pose les roues. Une fois le sommet du col de Cou atteint, la bascule n’est que de courte durée car il faut remonter environ 1km à 3% avant d’entamer la descente vers Orcier. Une descente qui offrira quelques points de vue sur le lac Léman, à ne pas louper !
Une nouvelle fois sans aucune portion de transition, on se retrouve au pied du col du Feu, long de 5,8km à 7.8% de pente moyenne. Une montée courte mais pentue, avec un passage de 700m à plus de 10% dès le pied. Vu la longueur, on peut être tenté de monter fort pour passer la difficulté rapidement, c’est une option, mais il faut garder à l’esprit que le plus dur reste à venir.
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Le col de la Ramaz : un redoutable méconnu
S’ensuit une courte descente sur Le Lavouet avant la remontée au col de la Jambaz. Non répertoriée par l’organisation, cette ascension de 6,9km à 3,8% de moyenne n’est pas insurmontable mais vient s’ajouter au dénivelé positif déjà accumulé jusqu’ici. Au sommet du col de la Jambaz, au km 65,5, les participants de l’étape du tour 2023 cyclo s’élanceront dans une portion descendante de 13 kilomètres jusqu’à Saint-Jeoire.
À Mieussy, le peloton arrivera au pied du col de la Ramaz, une ascension qui aurait dû être grimpée par les cyclosportifs lors de l’étape du tour 2016, mais qui avait finalement été évitée pour cause d’éboulement. Au programme, 13,9 km à 7% de pente moyenne. Si les 7 premiers kilomètres entre 6 et 8% permettent de prendre son rythme, ce sont les 3 kilomètres suivants entre 9 et 11% qui constituent le temps fort de cette ascension. Un endroit clé pour lequel il faudra garder des forces, dans le but de le passer sans trop de difficultés. Si il fait chaud, ce qui est probable à cette saison, le tunnel de Sommand fera profiter de sa fraicheur relative pour avaler ce passage difficile.
Quelques centaines de mètres après la sortie du tunnel, la pente s’adoucit pour passer devant la station de Sommand. Une chance pour lever un peu le pied et pouvoir avaler les 2 derniers kilomètres à 6% de pente moyenne et basculer à 1619m d’altitude.
Joux-Plane : le juge de paix de cette étape du tour 2023 cyclo
L’ensemble de la descente qui suit ne comporte aucun piège, profitez-en pour vous ravitailler convenablement en suivant votre stratégie de nutrition. À Taninges, il ne reste que 35 km à parcourir, dont 10 de vallée, en léger faux plat montant pour rejoindre Samoëns, charmant village qui accueille le pied d’un col redoutable : Joux-Plane.
C’est assurément l’ascension la plus difficile de cette étape du tour 2023 cyclosportive, et surtout, elle intervient en toute fin de parcours. Long de 11,6 km le col de Joux-Plane est plutôt régulier dans sa difficulté. Rare sont les replats, en atteste le pourcentage moyen (8,6%). Cela commence dès la sortie du village avec 1 kilomètre à 9,8%. La première partie s’effectue au milieu des pâturages et on bénéficie de nombreux points de vue sur la vallée du Giffre, et parfois, le Mont Blanc.
À partir du 6ème kilomètre, la pente se durcit et ne fléchit pas jusqu’au sommet. Une seconde partie entre 9 et 10% qu’il faudra gérer au mental avec les dernières forces restantes, intelligemment économisées plus tôt dans la journée. Au sommet du col de Joux-Plane, à 1691m, il reste une dernière formalité pour basculer sur Morzine : le col du Ranfolly (1 km à 2,9%). Enfin, ce sera le moment de plonger dans la descente rapide, les pourcentages y étant très importants. Tout en restant prudent, le terrain est propice à se faire plaisir jusqu’au village station de Morzine où sera jugée l’arrivée.
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