Tout le monde ou presque connait l’application Strava, qui permet d’afficher, d’enregistrer, de partager, d’analyser et d’archiver les traces GPS de vos sorties à vélo en ligne (ou tout autre sport outdoor). Associés aux bons outils, Strava est un carnet d’entrainement moderne et motivant, autant qu’un réseau social qui modifie la pratique cycliste comme celle d’autres sports.
Strava, une belle histoire
Créée en 2009, l’application Strava regroupe aujourd’hui plus de 29 millions d’utilisateurs, dont 1,3 millions en France (dont le vélo et la course à pied constituent la majorité des activités uploadées). Un phénomène symptomatique de notre époque, où l’on aime autant décortiquer et comprendre les efforts que l’on vient de réaliser que les afficher aux yeux de nos amis cyclistes. Car Strava, à la différence des autres plateformes d’entrainement et de suivi de ses sorties, est avant tout un réseau social. L’application offre la possibilité aux amis de club, d’entraînement, ou des connaissances plus ou moins virtuelles, de se suivre mutuellement à distance.
Enregistrer ses sorties vélo
Grâce au partage des traces GPS enregistrées sur votre compteur GPS ou votre smartphone, vos parcours plus ou moins longs, sont présentés sur une carte à ceux qui suivent votre profil. Vous pouvez même illustrer vos sorties et y joindre des photos. Vos amis peuvent vous encourager, vous féliciter ou commenter vos sorties. Les traces en mémoire sur le site sont transférables sur votre compteur GPS et peuvent servir de source d’inspiration pour un cycliste débutant qui ne saurais pas où rouler, ou lorsque vous partez en vacances dans une nouvelle région par exemple. Il vous suffit d’effectuer quelques recherches sur les routes les plus populaires, de suivre quelques liens, et de tomber sur un parcours au kilométrage souhaité et de partir à l’aventure !
L’autre point fort de Strava, ce sont les fameux segments : Partout dans le monde, des portions de routes créées par les utilisateurs sont chronométrées à chaque passage d’un cycliste qui enregistre se sortie. Après avoir téléchargé votre sortie sur Strava, un classement virtuel est ainsi établi, que vous pouvez tenter ou non d’améliorer selon les conditions, ou vos envies du moment.
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Les segments et challenges Strava, sources de motivation
L’intérêt de Strava réside dans son aspect communautaire. On le sait, il est plus facile de progresser rapidement lorsque l’on est motivé ou tiré vers le haut par un groupe de cyclistes plus expérimentés ou plus forts. C’est un bon moyen de rencontrer des cyclistes qui roulent prêt de chez vous et du même niveau que vous. Pour ça, regardez les cyclistes qui effectuent certains segments à la même allure que vous et contactez les via les commentaires des sorties Strava. La plupart vous répondra favorablement pour partager une sortie d’entrainement.
Les challenges Strava
Les challenges Strava, organisés chaque mois, vous donnent des objectifs de distance, de durée ou de fréquence d’entrainement. Par exemple le challenge April Gran Fondo, que l’on obtient en réalisant une sortie de 100 km lors du mois d’avril. C’est un bon moyen de progresser, en se motivant pour remplir certains challenges. C’est toujours une motivation supplémentaire, bonne à prendre.
Exemple des challenges vélo proposés par Strava lors du mois d’avril 2021
Tentez d’obtenir le KOM/QOM
Les segments sont aussi une bonne source de motivation pour les cyclistes à l’entraînement, que ce soit pour tenter de battre le meilleur temps, appelé KOM (pour King Of the Mountain en langage Strava) ou QOM pour le meilleur temps féminin. Vous pouvez aussi tenter d’améliorer votre temps record. Car sur chacun des segments parcourus, vous pouvez retrouver votre historique personnel, et mesurer vos progrès. Vous pouvez analyser l’effort en question, avec l’évolution de la vitesse, de la fréquence cardiaque et de la puissance mesurée avec un capteur. Sur des segments assez longs, sur le plat ou en bosse, ce type d’efforts pour faire un temps est excellent pour travailler certaines intensités, ou les attitudes face au chronomètre notamment en optimisant votre gestion de l’effort. Hors compétition ou en période de préparation, ces petits contre-la-montre virtuels vous permettent de vous pousser plus facilement dans vos retranchements.
L’exemple du segment du Mont Ventoux, parcouru par plus de 91 000 personnes !
Pour que ce soit productif, du point de vue de l’entraînement, il ne faut pas en abuser non plus, car le niveau sur certains segments peut-être extrêmement relevé. Mais vous pouvez aussi vous comparer et mesurer la différence avec les meilleurs, dont certains sont d’excellents professionnels. Vous pouvez bien sûr vous comparer à vos amis et ceux qui constituent les athlètes dont vous êtes abonné. Vous pouvez également choisir de comparer vos résultats dans une catégorie vous correspondant, par exemple tranche d’âge, sexe, poids…
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Strava un carnet d’entrainement en ligne
L’application conserve en ligne l’historique de vos sorties et propose ainsi toutes sortes de statistiques : du kilométrage au dénivelé, en passant par la difficulté estimée des sorties à l’aide de la fréquence cardiaque et/ou de votre capteur de puissance. Un score de charge d’entraînement est ainsi associé à votre sortie et vous pouvez retrouver dans l’interface Strava premium une courbe de forme et de fatigue. Un bon moyen d’avoir une vision globale de votre activité avec ses phases intenses ou de récupération, afin de mieux vous connaître et de préparer au mieux vos objectifs.
C’est un carnet d’entraînement analytique (il n’est pas possible de planifier son entrainement), encore optimisé avec l’option payante Strava premium. Si l’application est gratuite, la version payante à 59,99€ par an offre des analyses plus poussées encore, comme la fameuse courbe de puissance pour ceux qui ont un capteur de puissance, ou la distribution de la puissance par incrément de 25 w, avec les temps passés dans les différentes zones physiologiques.
Des extensions comme Elevate, à télécharger sur votre navigateur, permettent de vous rapprocher des options d’un Strava premium gratuit (anciennement appelé Submit). Vous retrouvez une courbe de suivi de la forme, votre progression en kilométrage par rapport aux années précédentes (assez motivant pour tenter d’augmenter son kilométrage d’une année à l’autre) ou encore des statistiques plus poussées comme la vitesse moyenne sur les trois quarts de la sortie, plus plus significative que la vitesse moyenne classique.
Dérives inévitables
Évidemment, ce nouveau type de compétition 2.0 conduit à quelques dérives, comme des prises de risques insensées pour faire le meilleur temps possible quand le segment est en descente ou au milieu de la circulation, ou de la triche pure et simple pour une petite gloire éphémère, aux yeux de ceux qui vous suivent ou des cyclistes de la région.
Strava, c’est aussi la course aux kilomètres, à ceux qui en font le plus (on les appelle les champions de l’entrainement). Gardez les bons cotés, sans tomber dans la surenchère. Restez concentré sur votre objectif, votre programme d’entrainement établi au préalable. C’est parfois difficile de faire abstraction de ce que font les autres, c’est un des inconvénients de la plateforme. Gardez à l’esprit qu’un volume d’entrainement important (les heures de selle chaque semaine) ne garantit en rien un entrainement efficace. Trouvez plutôt les séances d’entrainement qui ont le plus d’impact pour vous.
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Utiliser Strava pour progresser à vélo
Strava est un outil moderne gratuit ou peu onéreux qui rend les activités à vélo plus ludiques, utile pour vos archives. Pour finir l’application est aussi un excellent traceur d’itinéraire, facile et rapide à utiliser (en version premium depuis la dernière mise à jour). Et si vous considérez certaines informations comme trop sensibles (localisation, type d’exercice…) vous pouvez rendre privé tout ou une partie de vos séances. Strava est donc bien plus qu’un réseau social où chaque pratiquant solitaire s’ouvre vers le monde. C’est aussi un excellent compagnon pour vous aider à progresser.
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