Chaque fin d’année est l’occasion pour ASO de dévoiler le tracé du Tour de France, et par la même occasion le parcours de l’étape du Tour de France 2024 cyclo. Comme les années précédentes, c’est le massif des Alpes qui a été choisi pour accueillir la plus grande cyclosportive du monde. Le dimanche 7 juillet 2024, plus de 16 000 cyclosportifs seront au départ de l’étape du Tour entre Nice et le col de la Couillole. Analysons ensemble ce parcours inédit en plein cœur de l’arrière pays niçois.
Le profil de l’étape du Tour de France 2024 cyclosportive entre Nice et le col de la Couillole ©ASO
Les principales difficultés du parcours :
- Le col de Braus – 1002m
- Le col de Turini – 1607m (depuis Sospel)
- Le col de la Colmiane – 1500m (depuis la vallée de la Vésubie)
- Le col de la Couillole – 1678m (depuis la vallée de la Tinée)
Retrouvez le parcours GPS complet ainsi que la trace GPX à télécharger : https://www.strava.com/routes/3152316933481727588
Analyse du parcours de l’étape du Tour 2024 cyclo
Au départ de Nice, le peloton de cyclosportifs s’élancera pour l’une des étapes du Tour les plus difficiles de ces dernières années. Le format au cœur du massif du Mercantour s’annonce compact mais explosif, avec un kilométrage total de 138km et près de 4600m de dénivelé positif. Sur le papier, les pourcentages moyens des 4 ascensions répertoriées ne sont pas insurmontables, mais l’accumulation des difficultés, sans aucun répit, risque de peser sur les organismes lors de l’ultime montée vers le col de la Couillole.
Du côté logistique, l’itinéraire de retour conseillé n’a pas encore été confirmé par ASO mais il est fort à parier qu’un retour sera possible par Beuil puis la vallée du Var, pour une distance totale de près de 70km, principalement en profil descendant. Les habituelles navettes seront aussi organisées pour un retour véhiculé sur Nice.
Le col de Braus : première difficulté du parcours
Avec un départ au cœur de la métropole de la Côte d’Azur, les Alpes-Maritimes et la ville de Nice seront mis à l’honneur. Les participants s’élanceront du boulevard Jean Jaurès, non loin de la place Masséna, pour sortir de la ville par le nord en empruntant un long faux plat montant. Dans l’excitation du départ et avec les pelotons encore bien formés, les 1.2% de pente ne se feront pas sentir.
Au bout de 15km, les premiers vrais reliefs se profileront à l’horizon. À commencer par le col de Nice (4km à 5% de pente moyenne) emprunté par la route de Blaussac, qui se rétrécit au fur et à mesure que l’on se rapproche du col. Attention donc aux embouteillages à cet endroit où les flux de cyclistes risquent d’être encore conséquents sur la route !
Après une courte descente et la traversée de l’Escarène, il sera temps d’entamer l’ascension du col de Braus, première ascension répertoriée. Malgré une pente moyenne à 6.6%, les 10km sont plutôt irréguliers. Les plus forts pourcentages, autour de 8/9% sont situés à la sortie de Touët-sur l’Escarène et après la série d’épingles en milieu d’ascension, où l’on note même des pourcentages supérieurs à 10% sur quelques dizaines de mètres. À contrario, l’ascension présente un replat salvateur avant d’entamer cette même série d’épingles.
Le col de Braus comporte des passages raides, notamment après la série d’épingles du 7ème kilomètre.
Source : Cols-cyclisme.com
La particularité de cette ascension est de ne présenter presque aucune zone d’ombre. Même si le col sera emprunté en début de journée, il est fort probable que les températures soient déjà conséquentes, et que l’hydratation et la gestion de la chaleur soient des paramètres à prendre en compte dans votre préparation.
En basculant au sommet à 998m d’altitude, les cyclistes s’élanceront dans une descente technique en direction de Sospel. La première partie comporte pas moins de 20 épingles en 7 kilomètres tandis que le 4 suivants seront plus rapides.
Le col de Turini : la spéciale du Tour de France
Presque sans transition, il faudra enchainer avec le col de Turini et ses 20.7km d’ascension à 5.7%. La montée de ce versant Est se fait en deux temps. La première partie, longue de 10km, est assez régulière et peu pentue, entre 5 et 6%. On note même un replat avant de traverser le village de Moulinet en milieu d’ascension. La route est un moment encaissée entre les montagnes, ce qui permettra d’apporter un peu de fraicheur à ce début de journée de juillet.
©ASO
La seconde partie, davantage dans la forêt propose un pourcentage moyen autour de 8% pendant une dizaine de kilomètres. Avec un total de 1210m de D+, ce col de Turini représente un défi de taille. La gestion de l’effort sera une nouvelle fois la clé d’une étape du Tour cyclo 2024 réussie. Au sommet, à 1607m d’altitude, prenez le temps de vous ravitailler car la descente qui suit ne sera pas de tout repos. En effet, les épingles s’enchainent à un rythme effréné pendant plus de 15 km, jusqu’à rejoindre la route du fond de la vallée de la Vésubie.
Vallée de la Vésubie et ascension du col de la Colmiane
Dès Roquebilière, la pente reprendra ses droits avec une portion d’une dizaine de kilomètres qui s’annonce particulièrement usante en raison de l’irrégularité des pourcentages, alternants entre des passages raides et des replats. Profitez des replats pour vous alimenter tout en conservant vos forces pour la fin de parcours.
Le pied officiel du col de la Colmiane (dont le nom géographique est plutôt col Saint Martin) se situe au niveau du village de Saint-Martin-Vésubie. 7 kilomètres à 7.2% de pente moyenne vous attendent pour basculer à 1500m d’altitude. L’ascension régulière se déroule sur une belle route et ne propose pas de rampes particulièrement raides au delà de 8%. Il devrait être ainsi plus facile de trouver son rythme, même si à ce stade de l’étape du tour 2024 cyclo, la fatigue devrait commencer à se faire sentir.
©ASO
Le col de la Couillole comme juge de paix de cette étape du Tour 2024 cyclo
La descente du col de la Colmiane sera rapide et nettement moins technique que les 2 premières descentes rencontrées sur le parcours. Au km 123, après 4 kilomètres de vallée pour rejoindre Saint-Sauveur-sur-Tinée, l’ultime ascension se profilera à l’horizon : le col de la Couillole et ses 15.7 km à 7.1% de pente moyenne.
©ASO
Emprunté à plusieurs reprises sur Paris-Nice, ce col est assez méconnu du grand public. La montée s’effectue sur une petite route sinueuse et représente plus de 1000m de dénivelé positif. La pente est régulière entre 7 et 8% et n’excède que rarement les 9%. Au delà de la difficulté du col de la Couillole, nul doute que la gestion de la chaleur jouera un rôle prépondérant dans votre capacité à atteindre le sommet dans les meilleures conditions.
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